Thierry Henry contraint à une revue d’effectif limitée de l’équipe de France de football des moins de 23 ans

La donne est loin d’être simple pour Thierry Henry. Le sélectionneur de l’équipe de France de football masculine des moins de 23 ans (U23) a pour tâche de préparer ses troupes pour le tournoi olympique, qui démarrera le 24 juillet, contre les Etats-Unis. Et il lui reste un seul match de préparation avant l’échéance : lundi 25 mars, face aux mêmes Etats-Unis, à 21 h 05, à Sochaux (Doubs).
L’ancien attaquant international n’a encore aucune idée de la composition du groupe qu’il emmènera aux Jeux cet été. Ce dont il est sûr, c’est que celui-ci sera composé de dix-huit joueurs et de quatre réservistes. Lesquels ? Impossible à dire. Entre les jokers autorisés à faire partie de la liste (trois hommes âgés de plus de 23 ans) et le bon vouloir des clubs non tenus de libérer leurs membres pour l’échéance – celle-ci se déroulant hors du calendrier officiel de la Fédération internationale de football (FIFA) –, le coach se trouve face à une équation dont les variables sont aujourd’hui inconnues.
La période est d’autant plus compliquée que, depuis le début du rassemblement, son collectif n’a pas été épargné par les forfaits, les pépins physiques et un virus grippal. Georginio Rutter (Leeds United) et Joris Chotard (Montpellier), blessés en club, ont dû jeter l’éponge, forfaits avant même le début du rassemblement. Puis le défenseur de Chelsea Malo Gusto, malade, a quitté ses partenaires à la veille du match remporté contre la Côte d’Ivoire, vendredi (3-2).
Durant le match, l’ailier du Paris Saint-Germain Bradley Barcola a été touché à la cuisse gauche. Remplacé avant la demi-heure de jeu, il souffre d’une lésion aux muscles ischiojambiers et devrait être indisponible pendant deux semaines au moins. Sa présence pour le quart de finale aller de la Ligue des champions face au FC Barcelone, le 10 avril, est encore incertaine. Enfin, Leny Yoro (Lille Olympique Sporting Club) et Enzo Millot (VfB Stuttgart) sont également tombés malades. Au point que le groupe s’est entraîné sur la pelouse du stade Auguste-Bonal, à Montbéliard, à dix-huit au lieu de vingt-trois, dimanche en fin d’après-midi.
« On joue demain et on a essayé d’appeler deux ou trois joueurs en renfort, sans citer de noms. Ils sont en week-end ou alors ils ne se sont pas entraînés pendant deux ou trois jours. On ne va pas prendre de risques à ce niveau-là. On se prépare à ce que certains joueurs puissent jouer les deux matchs [de préparation]. Ce n’est pas l’idéal, mais ce virus nous tombe dessus, a expliqué Thierry Henry en conférence de presse. Est-ce qu’on va tuer des mecs pour qu’ils ne soient pas bien ensuite ? »
Lundi soir, l’entraîneur va tenter bon gré mal gré de procéder à une revue d’effectif qu’il avait annoncée avant cette séquence internationale. Manu Koné, milieu de terrain de Borussia Mönchengladbach, club du championnat allemand, sera capitaine. Déjà titulaire lors du succès poussif des U23 contre les Ivoiriens, à Châteauroux, il fait partie des six joueurs nés en 2001 appelés pour le rassemblement. Il récupère le brassard du bras du gardien Lucas Chevalier, remplaçant à Sochaux.
Dans les buts, Guillaume Restes, 19 ans, titulaire du poste à Toulouse, devrait logiquement disputer la rencontre face aux Etats-Unis. Une manière de préserver Lucas Chevalier avant le derby du Nord en Ligue 1 entre Lille, son club, et Lens, vendredi (21 heures). Pas question pour Thierry Henry de froisser les formations professionnelles, alors qu’il aura besoin de leur autorisation pour constituer sa liste. « On n’est pas là pour rendre les joueurs blessés ou malades à leurs clubs. Il faut faire avec ça », a-t-il insisté.
Service Sports (avec AFP)
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